lundi 17 octobre 2016

Premier Prix International UNESCO-GUINEE EQUATORIALE pour la recherche en sciences de la vie


Remise du Prix international UNESCO-Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie(3eme édition) le 10 octobre dernier

Le Prix international UNESCO–Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie a été remis aux trois chercheurs originaires de l’Inde, le Brésil et le Sénégal, le 10 octobre  dernier au Siège de l'UNESCO à Paris.



Pr. Manoel Barral-Netto (Brésil), Directeur de la recherche et Directeur du Centre Pesquisas Gonçalo Moniz et du laboratoire FIOCRUZ (Bahia). Il a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude de la leishmaniose et de la malaria et a contribué au développement de la science et la recherche  dans le domaine de la prévention contre des maladies transmissibles et des maladies négligées liées à la pauvreté.                                                                                                                 «  Nous travaillons aussi sur le paludisme ». A –t-il précisé lors de la remise du prix UNESCO-Guinée Equatoriale pour la recherche en science de la vie.

Manoel Barral-Netto est connu  pour sa contribution importante au développement des sciences et pour sa recherche scientifique sur la prévention contre les maladies contagieuses, telles que le paludisme, la Leishmaniose et certaines d’autres maladies négligées qui sévissent dans les milieux pauvres. Il a principalement consacré sa carrière à l’étude des Leishmanioses, des affections causées par des parasites protozoaires, le genre transmis par les piqûres de phlébotomes femelles, infectées.  La Leishmania débilitante aigüe et sévère touche des millions de personnes. Selon l’OMS (organisation mondiale de la santé), la Leishmania affecterait 1,3 million de personnes et en tuerait 20.000 à 30.000 chaque année.

La maladie se manifeste sous trois formes : viscérale, cutanée et muqueuse.

Le professeur Manoel Barral – Netto a remercié l’Unesco et la Guinée Equatoriale,  et son équipe. Il a également les institutions qui l’ont soutenu financièrement et pour avoir su  répondre aux besoins des pays en développement. « Nous avons besoin de l’engagement de tous » a – t –il terminé.

Pr Balram Bhargava (Inde) est  cardiologue  et professeur  de cardiologie au centre hospitalier et l’Institut  de recherche  scientifiques en  cardiologie en Inde. Il est  spécialiste dans l’innovation biomédicale, la santé publique et l’éducation en recherche scientifique. Sa contribution dans le développement d’outils innovants, efficaces et bon marché pour la gestion des maladies cardio-vasculaires a eu un impact social important dans les zones défavorisées ( 35 millions de personnes sur le seuil de pauvreté). Il a remercie la République de  Guinée Equatoriale et l’UNESCO pour l’avoir soutenu et récompensé pour sa recherche scientifique de prévention contre les maladies cardiovasculaires.

La cardiopathie est l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Selon l’OMS, 80% des décès sont liés à la maladie cardiovasculaire, surtout dans les pays à faible revenu. Le rapport mondial de l’OMS a indiqué que le nombre total des décès dus à la maladie cardiovasculaire avait atteint 17,3 millions en 2012, soit 31% du chiffre total des décès dans le monde.
 
 
Professeur Amadou Alpha Sall (Sénégal) reçoit le Prix international UNESCO-GUINEE EQUATORIALE pour la recherche en sciences de la vie 
 

Dr. Amadou Alpha Sall (Sénégal). Il dirige l’institut Pasteur de Dakar, collabore avec l'OMS pour les Arbovirus et les Virus de Fièvres Hémorragiques à Dakar. Il a contribué de manière déterminante au développement et à la dissémination d’outils de diagnostic et de contrôle pour des maladies virales comme Ebola, le chikungunya, la dengue et d'autres maladies vectorielles susceptibles d’avoir un impact mondial.  Lors de la remise du prix UNESCO-GUINEE EQUATORIALE pour la recherche en sciences de la vie, il a évoqué l’importance de promouvoir la science en Afrique et a également remercié son Pays, le Sénégal.

Les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales  virales (FHV) sont des zoonoses qui provoquent des épidémies au sein des populations. Les pathogènes les plus courants  sont la dengue, la fièvre jaune, la fièvre de la vallée du Rift, le  chikungunya, Ebola, la fièvre de Marbourg, la fièvre de Lassa, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ou la fièvre du Nil occidental.

Ce prix récompense les projets et les activités de personnes, d'institutions, d'autres entités ou d'organisations non gouvernementales dans le domaine de la recherche en sciences de la vie ayant contribué à améliorer la qualité de vie des êtres humains.

Les objectifs du prix sont liés à la fonction centrale de programme de l'UNESCO d'encourager la recherche et la mise en place et le développement de réseaux de centres d'excellence en sciences de la vie.

Les lauréats sont évalués par un jury international qui soumet une recommandation à la Directrice générale de l’UNESCO. Le choix final du ou des lauréats (trois au maximum) appartient à la Directrice générale.


Le Directeur général adjoint de l’UNESCO, M. Getachew Engida, a souligné l’importance de la science pour réaliser pleinement les objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030. « Nous avons besoin de plus de chercheurs, de plus de recherches innovantes en sciences de la vie, et dans tous les domaines des sciences fondamentales, » dit-il, en insistant qu’il ne s’agit pas seulement de trouver des réponses par la science, mais surtout de poser les bonnes questions. En ce sens, le prix est fidèle aux objectifs de l’UNESCO consistant à encourager la recherche, mobiliser la connaissance scientifique en faveur du développement durable et favoriser le renforcement des capacités dans les domaines de la science et de l’innovation.

En évoquant l’importance de l’engagement scientifique dans un monde qui continue de souffrir de pandémies, M. Angel Masie Mebuy, deuxième vice-Premier ministre de la République de guinée équatoriale, a félicité les lauréats pour leurs travaux essentiels. Les trois chercheurs : le professeur Manoel Barral-Netto, le professeur Balram Bhargava et le docteur Amadou Alpha Sall, il a également transmis le message du président de la République de Guinée Equatoriale, son Excellence Obiang Nguema : « La Guinée Équatoriale maintien son engagement avec les idéaux de l’UNESCO, exprime ses remerciements, sa reconnaissance au prof esseur Bhargava, remercie  le professeur Barral Netto et aussi Amadou Alpha Sall. Remercie l’ UNESCO et l’Union Africaine ».


Les recommandations des lauréats ont été formulées par un jury international composé de scientifiques indépendants experts dans les sciences de la vie parmi lesquels :

·         Pr. Wagida Anwar, Directrice du Centre de biologie moléculaire, de biotechnologie et de génomique de l’Université Ain Shams, au Caire (Egypte) ;

·         Pr. Indrani Karunasagar, Directrice du Centre UNESCO MIRCEN de biotechnologie marine, Mangalore (Inde) ;

·         Dr. Constantinos Phanis, spécialiste des sciences biologiques et environnementales au ministère de l’Education et de la culture de Chypre ;

·         Pr. Vincent Titanji, Vice-recteur et Directeur de la Christian University du Cameroun, Professeur de biologie à l’Académie mondiale pour l’avancement de la science dans les pays en développement (TWAS) et Vice-Président de l’Académie africaine des sciences pour la région de l’Afrique centrale;

·         Pr. Pathmanathan Umaharan, Directeur du Centre de recherches Cocoa à l’Université des Indes occidentales de Trinidad.

 
Spectacle offert par la Guinée Equatoriale à l'occasion de la cérémonie de remise du Prix Internationale pour la recherche en sciences de la vie

 

 
Thérèse Diatta Ngoboh

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