lundi 19 décembre 2016

Le premier Ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thieba était à Paris


 Le secteur   privé répond à l’appel du PNDES (plan national du développement économique et social) 2016-2020

 
 
Premier Ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thieba
 
 

Le premier Ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thieba qui était à Paris tout récemment avec toute sa délégation nous a présenté le plan national du développement économique et social 2016-2020, le fondement et sa vision :

 

Récolte d'oignons à la vallée de Sourou Burkina Faso
 
 
 
 
Après les 12,7 milliards d'euros promis au Burkina Faso par ses partenaires techniques et financiers ce mercredi 7 décembre 2016, c'était au tour du secteur privé, jeudi, de participer aux projets du Plan national de développement économique et social du gouvernement burkinabè, le PNDES. Infrastructures, énergie, sanitaire et social, agriculture voire nouvelles technologies, les chantiers ne manquaient pas. A l'issue de la dernière journée de la conférence à Paris, c'est finalement près de 15 milliards d'euros qui ont été promis sous forme d'investissements. Pour ce financement il faut 5 570,2 milliards de francs CFA, soit 36,2% du coût total du plan.

« Nous avons besoin de créer nos infrastructures routières, agricoles industrielles et  nous rattraper en déficit énergétique.

Le Burkina Faso vient d’échapper aux attentats terroristes, cela nous demande de renforcer la sécurité. Pour réaliser tous ces projets, il faut 28 milliards d’euros, sans oublier la création de centre de santé, la formation professionnelles des jeunes…

Nous voulons promouvoir les industries de transformation.

La vallée de Sourou est une zone où la terre est fertile, on y récolte toute sorte de légumes : des tomates, des haricots verts, de l’oignon,  malheureusement on y accède difficilement.

ngobithe : Quels sont les partenaires du PNDES (plan national du développement économique et social) ?

Monsieur le Ministre Paul Kaba Thieba : ce sont des personnalités de la coopération internationale et au développement ciblé, des partenaires bilatéraux, des partenaires multilatéraux, des institutions financières régionales ou internationales, des investisseurs privés nationaux et internationaux, des fonds souverains, des ONG (organisations non gouvernementales, nationales et internationales, notamment le PNUD(programme des Nations Unies pour le développement), la France, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et autres…

 Le PNDES s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle de l’économie burkinabé. Une telle option impliquera de la part de l’État, des politiques volontaristes et un rôle très actif du secteur privé dans l’accroissement des investissements productifs dans les secteurs porteurs et innovants, ainsi que dans l’accroissement qualitatif du capital humain.

Dans leurs rôles respectifs, l’État, le secteur privé et la société civile devront fonctionner comme des acteurs qui se complètent, plutôt que comme des substituts. L’État devra aider le marché à bien fonctionner, en créant les institutions pour cela, ce qui a l’avantage de mettre les investisseurs en confiance et de baisser les coûts de transaction. Cela se traduira par la mise en œuvre de politiques sectorielles cohérentes, efficaces et par un mode de gouvernance efficace, veillant au respect de l’équité et de la reconnaissance de tous les acteurs du développement.

C’est pour concrétiser notre de mande  et les promesses que les nombreux partenaires nous ont faites que nous avons voulu faire part de notre reconnaissance et leur témoigner notre sincérité pour renouer un dialogue sincère  vers des actions efficaces.

La conférence de Paris vise à fédérer les amis et partenaires du Burkina, les investisseurs publics et privés, autour du financement du PNDES. Ce plan quinquennal porte les ambitions du peuple Burkinabè pour la période 2016-2020.




Thérèse Diatta Ngoboh

 

 

vendredi 25 novembre 2016

Geoffrey et M. Micallef nous reçoivent dans leur atelier à Grasse


Rencontre avec Geoffrey Nejman,
Directeur des Parfums M. Micallef

 
Geoffrey Nejman et M. Micallef
 
 
 
 

Geoffrey Nejman : «  On travaille essentiellement sur l’exclusivité,  M. Micallef est le véritable parfum de niche et de  luxe.

Certains de nos produits sont destinés à l' hôtellerie comme des mini coffrets composés de gel douche, lotion pour le corps, champoing et après champoing. Aujourd’hui nous fêtons nos vingt ans  » de création de Parfum M. Micallef "

Geoffrey Nejman fondateur des Parfums M. Micallef depuis 1995, à Grasse,  travaille en étroite collaboration avec son épouse Martine Micallef.

Businessman aguerri issu de l’univers de la Haute finance en Europe et aux Etats-Unis, il se prend de passion pour l’univers fascinant, technique et onirique de la Haute Parfumerie.

Désormais, Geoffrey dirige l’élaboration des fragrances tout en assurant le développement structurel et financier de l’entreprise M.Micallef.
 
 

 

 
Martine Micallef et Geoffrey Nejman ont aujourd’hui imposé leur signature dans le monde entier et notamment dans 60 pays.

Jeoffrey Nejman : « je suis le nez, je compose les senteurs, je les teste aussi, Jean Claude Aetier, parfumeur de Grasse, m’a beaucoup aidé, moi qui au départ exerçais le métier de banquier, ce dernier m’a beaucoup appris sur la richesse du parfum. Lui, est toujours présent et actif, partage sa vie entre Grasse et Tunis. Avec nous, il a fait évoluer la signature Micallef dans le monde.

Nous sommes fournisseurs de plusieurs pays et surtout du Moyen Orient. Le Sultanat d’Oman s’approvisionne chez nous.

Nous fournissons de nombreux pays d’Europe (66 pays) et l’Union Soviétique. Nous sommes aussi distributeurs au Nigéria, en Côte d’Ivoire et au Gabon".

ngobithe : Certaines personnes ne souhaitent pas se parfumer à cause des allergies, il semble que dans les composants du parfums, il y a des matières provenant des animaux… ?

Geoffrey Nejman

Non, tout cela est interdit, l’ambre de la baleine n’est plus utilisé dans la parfumerie, ce qu’on utilise actuellement est transformé par la matière synthétique.

ngobithe :  Et l’alcool ?

Geoffrey Nejman :

Tout dépend de la peau de chacun. De nombreux produits sont interdits, de sorte que les parfums mis sur le marché sont d’abord testés et analysés. L’alcool est le support pour diluer le concentré de parfum.

ngobithe : qu’est ce qui fait votre notoriété dans les parfums connus ?

Geoffrey Nejman

Nous sommes les meilleurs du monde. Nos ingrédients sont chers et de qualité. Les soit disant grandes marques dépensent plus pour la publicité et moins pour la qualité.

Nous voulons être différents de la masse, c’est pourquoi nos flacons et nos emballages  sont d’abord artistiques et la  flagrance est recherchée, nous utilisons les fleurs exotiques et celles de Grasse.

ngobithe : Vous avez ramené certaines fleurs d’Afrique ?

Geoffrey Nejman :

J’ai parcouru de nombreux pays d’Afrique : le Sénégal, l’Uganda, le Kenya, l’Afrique du Sud, d’ailleurs j’utilise une plante qui vient d’Afrique pour notre parfum, mais je ne vous dévoile pas le nom. C’est un secret.
  le parfum M. Micallef  est une production artisanale

Tous les flacons sont décorés et remplis à la main dans l’atelier et usine M.Micallef ici à Grasse, ville des parfums par excellence.

Les flacons, en verre ou en cristal, sont décorés avec des cristaux de Swarovski ou peint à la main.

Ces créations sont réalisées à partir de techniques et gestes séculaires propre aux grandes maisons de luxe.

Depuis presque 20 ans, nos flacons de parfums sont décorés dans nos ateliers ici à Grasse, France, avec les sublimes cristaux de Swarovski, réputé pour leur pureté et leur éclat inégalé. Chaque cristal de Swarovski est soigneusement déposé à la main. Nos flacons bijoux deviennent alors de véritables pièces uniques synonyme du Luxe à la Française et signature de la Maison M.Micallef.

 Martine Micallef est née avec une âme d’artiste. A Saint Paul de Vence où elle a grandi, elle passe son temps libre chez les galeristes, les encadreurs, les peintres… Alors elle dessine, peint et sculpte à l’instinct. Elle conçoit ses parfums et flacons comme autant d’oeuvres d’art : uniques, faites main et signées.

Pour célébrer ses 20 ans, la Maison M.Micallef a choisi de mettre à l’honneur la première de ses collections, la collection Les

Exclusifs.

Dans une version revisitée, les parfums MMicallef proposent une version contemporaine de ce flacon iconique, première forme

développée par Martine Micallef.

Martine Micallef signe ici un flacon empreint de métamorphose. Telle la peau du serpent qui mue, elle met en lumière un design

luxueux dévoilé dans un très bel écrin, toujours avec le même désir d’exceller, d’inviter au voyage.

« 20 Years », est une fragrance exceptionnelle, aux notes précieuses de rose blanche, de jasmin, qui révèlent toute la subtilité du

davana et de la fleur d’oranger. Cette fragrance raffinée laissera sur votre peau un sillage sensuel aux notes de patchouli, caramel et

de bois précieux.

Présentation: Spray

Gamme: EDP 100 ml

Famille Olfactive : Oriental Fruité Floral

Collection: Les Exclusifs

FRUITS EXOTIQUES

ROSE BLANCHE

PATCHOULI

CARAMEL







Thérèse Diatta Ngoboh
 

 

 

 

 

 

 

mardi 22 novembre 2016

Grasse, ses jardins, ses parfums


Le pays de  Grasse est candidat au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO pour son savoir-faire dans le domaine du parfum et ses industries.

 

 
Pays de Grasse, le champs de lavande



 

 

 

Les jardins constituent aujourd’hui un patrimoine de tout premier ordre pour la Côte d’Azur.  Jardins botaniques, d’acclimatation, conservatoires de plantes à parfum, jardins d’agréments, le public peut découvrir une soixantaine d’entres-eux  tout au long de  l’année.

 

Le Département des Alpes-Maritimes, présidé par Eric Ciotti, Député,  lance le 1er Festival des Jardins de la Côte d’Azur (du 1er avril au 1er mai 2017), l’occasion de parcourir les allées préservées des jardins méditerranéens, trésors enchantés de la Côte d’Azur et de découvrir les œuvres éphémères du Festival, notamment les jardins de Grasse Pays des parfums.

 

 




cueillette de roses et technique olfactive


 

 

D’après Jérôme Viaud, Maire de Grasse

« Des  pionniers ont sillonne le monde autrefois pour découvrir ailleurs                    

                                                                                                  Des senteurs inconnus. D’autres les ont suivis pour ouvrir des voies et rapporter

des trésors d’hier ou d’aujourd’hui, ils savent les vertus du voyage, la vérité

des échanges et la richesse de l’imagination. Les effluves les plus raffinés nous

transportent là-bas, en Inde, ou fleurit le jasmin délicat et tissent des liens

invisibles avec le pays ami. Parfum de lHumanité.

Grasse a le gout de l’essentiel. C’est une évidence qu’il convient aujourd’hui

Daffirmer comme on brandit un étendard, avec fierté et conviction ».

 

    La culture des plantes à parfum a sculpté le paysage olfactif du Pays de Grasse et a

Contribué à son identité. Les trois fleurs emblématiques du Pays de Grasse y sont

cultivées depuis le XVIIème siècle : rose, jasmin, tubéreuse, auxquelles s’ajoutent

principalement la violette, la fleur d’oranger, le mimosa et l’iris.

La spécificité du Pays de Grasse repose sur un ensemble de terroirs différents,

rassemblant trois critères fondamentaux pour la culture des plantes a parfum,

dans une heureuse conjugaison :

Les sols ;

Les climats ;

Les savoir-faire liés a l’histoire et a la mémoire transmise.

A chacune des plantes constitutives de l’identité du Pays de Grasse correspond

un terroir, au sens agronomique et climatique bien défini. On parle de zones et de

quartiers de production.

Le cultivateur sélectionne les plants en fonction de leurs qualités olfactives et

veille a leur développement optimal, dans les meilleures conditions de culture :

amendement et drainage du sol, période de plantation, ensoleillement, humidité,

conditions de culture, greffe des sujets, hivernage, bouturage, taille… C’est le

cultivateur qui décide du début de la cueillette, en fonction de la maturité des

fleurs.

La cueillette des fleurs est exclusivement manuelle - la cueillette mécanique du

jasmin a été tentée mais ne s’est pas révélée probante - essentiellement réalisée

par des femmes (les hommes travaillant dans les usines). Elle requiert un savoir -faire

que les cueilleuses et cueilleurs ont appris de leurs ascendants et transmettent

aux jeunes générations : horaires de cueillette pour obtenir une odeur parfaite,

techniques pour ne pas abimer la plante, utilisation du tablier ou du panier en

fonction de la fragilité de la fleur…

La cueillette de la rose a lieu de mai a juin. Elle commence des laube avant qu’il

ne fasse trop chaud. La fleur est alors fraiche et gorgée de rosée. Les cueilleuses

récoltent chacune entre 10 et 20 kilos de pétales de rose, ou 4 kilos de fleurs de

jasmin, chaque jour. Pour les roses, elles portent des paniers ou de grands tabliers.

Elles en remontent les bords qu’elles fixent a la taille pour pouvoir accumuler les

fleurs cueillies avant de les réunir dans des corbeilles. Les corolles des violettes

et les fleurs des tubéreuses sont, elles, placées dans des petits paniers attachés a

leurs tailles. Les fleurs de jasmin, très fragiles, sont placées dans de vastes paniers

recouverts d’un linge humide pour éviter qu’elles ne se dessèchent.

 

 

 

Le pays de grasse et le monde

 

 
Elle extrait des essences de l'arbre

 

 

Le Pays de Grasse n’est pas un pays mais un Monde… La diversité des matières premières naturelles du monde entier qu’il encourage et défend, participe à la sauvegarde

et valorisation de la diversité culturelle des hommes et des paysages.

Sauvegarder les Savoir-faire lies au parfum en Pays de Grasse, c’est ainsi sauvegarder la culture de la plante à parfum a travers le monde, permettant aussi a des

populations les plus éloignées, de préserver, développer, valoriser des territoires olfactifs. Sauvegarder des Savoir-faire lies au parfum en Pays de Grasse, permet aussi

dencourager ailleurs le travail des femmes, de lutter contre l’exode rural dont souffrent de nombreuses familles d’agriculteurs.

Préserver les Savoir-faire lies au Parfum en Pays de Grasse, c’est aussi permettre de poursuivre l’acte de transmettre des techniques spécifiques de culture de plantes à

parfum (techniques de greffes, etc.), des techniques de transformation et d’extraction de matières naturelles, qui ne peuvent se transmettre que de maître a élève.

Le parfum n’est pas un mythe, il est œuvre de création, il est Voyage :

Le Pérou nous offre ses baumes du Pérou (Myroxylon Balsamum), graines d’ambrette, limettes, schinus molle (poivrier sauvage) ; l’Iran, l’estragon ou le Galbanum…

la Bulgarie, la rose Damascena, la lavande, la sauge officinale, la sauge sclarée, la baie de genièvre, l’hysope, la sarriette, le pin sylvestre…

LInde nous invite au Santal Mysore, cannelle, noix de muscade et macis, palmarosa, curcuma, sésame, vétiver, mandarine, patchouli, cardamome, coriandre, lotus

rose, gingembre, calamus, davana, ajowan, cypriol, jatamansi, costus, jasmin ou encore poivre…

Le Pays de Grasse accueille aussi en son sein la girofle de Tanzanie, le géranium dAlgérie, le bouleau du Canada, le hiba (espèce de cyprès) et hinoki du Japon, le

Romarin de Tunisie, la rose Damascèna de Turquie ou celle du Maroc, le combava du Madagascar, les feuilles de figuier d’Espagne, lanis étoile du Vietnam…

L’Afrique du Sud se denote par ses citron, tagete, karo karoude, eucalyptus, eucalyptus Dives, eriocephalus, buchu, buchu feuille ovale, rooibo, l’Italie par sa fameuse

bergamote, le Madagascar par sa vanille Bourbon.

Le Parfum se nourrit aussi du benjoin Sumatra d’Indonésie ou du benjoin Siam du Laos ; les Comores se distinguent par la culture du ylang ylang. L’encens de Somalie

(récolte décembre à janvier), d’Aden au Yémen, de l’Erythrée, de l’Ethiopie demeurent les matières originelles du parfum. Le thuya plicata du Canada, le sassafras au

Brésil, l’écorce du cannelier Ceylan, le cèdre feuille de Corée du Sud, l’orange douce de Guinée, lamère de la Cote dIvoire, le thé du Sri Lanka, ou encore lalgue au large

de la Bretagne font aussi partie du voyage, et bien d’autres encore.

 

La famille LAFLEUR

Cueillette du jasmin et de la rose au mois de  Mai

La famille LAFLEUR  s’est installée dans la région au début des années 1960. Jeanne a commencé la cueillette au moment ou sa famille

décidait de se sédentariser dans un quartier de la ville de Grasse. La démarche d’inscription de Grasse dans le patrimoine culturel immatériel de lUNESCO favorise la mise en lumière de l’apport des

communautés gitanes et tziganes au maintien des Savoir-faire liés au parfum.


Thérèse Diatta Ngoboh