jeudi 18 septembre 2014

Route de l'esclave, S.E Jean-Marie Adoua, Ambassadeur Délégué permanent auprès de l'UNESCO nous répond


S.E Jean-Marie Adoua, Ambassadeur Délégué permanent auprès de l'UNESCO nous répond

La route de l’esclave, 1994-2014 avec l’UNESCO, un long chemin parcouru


L’esclavage, déclaré comme crime contre l’humanité à la Conférence mondiale à Durban (Afrique du Sud en 2001) :
« Nous reconnaissons que l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier la traite transatlantique, ont été des tragédies effroyables dans l’histoire de l’humanité, en raison non seulement de leur barbarie odieuse, mais encore de leur ampleur, de leur caractère organisé et tout spécialement de la négation de l’essence des victimes ; nous reconnaissons également que l’esclavage et la traite des esclaves constituent un crime contre l’humanité… ».

Certains pays ont déjà créé des lieux de mémoire.


S.E Jean- Marie Adoua Ambassadeur, Délégué permanent de la République du Congo Brazzaville auprès de l'UNESCO répond à nos questions :

Selon vous, faut –il demander réparation contre ce crime odieux ?

"Il y a plusieurs façons de réparer,  on pense au financement, indemniser les victimes. Il peut aussi y avoir la réparation morale, puisqu’il s’agit de l’histoire, elle doit figurer dans les programmes scolaires. Les jeunes et les moins jeunes doivent connaitre ce passé douloureux. Briser le silence sur la traite négrière dans les différentes régions du monde. Éditer des manuels scolaires sur cette tragédie, développer du matériel pédagogique et didactique adaptés".
Que fait le Congo Brazzaville sur la question de la recherche dans le domaine de l’esclavage ?
"Un atelier sous-régional sur la traite négrière et le tourisme de mémoire en partenariat avec l’UNESCO, Bureau Régional, multi- sectoriel pour l’Afrique centrale et le Bureau de Brazzaville  était organisé à Pointe Noire (Congo Brazzaville) du 25 au 27 aout 2014, en présence d’Irina Bokova, Directrice Générale de l’UNESCO. Plusieurs États de la sous-région ont été représentés à cet atelier, notamment la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Tchad et le Cameroun… Sept thèmes étaient  développés : Enjeux de l’histoire de la traite négrière, le projet de l’UNESCO « la route de l’esclave », les conséquences de la traite négrière, aux Antilles, les Amériques et l’Océan Indien, l’esclavage en Afrique centrale, les sites répertoriés et lieux de la traite négrière, tourisme de mémoire, histoire de l’Afrique et enseignement de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage : une approche pédagogique.
Suite à l’atelier, les participants à cet atelier ont visité le site culturel, ancien port d’embarquement des esclaves de Loango. Cela leur a permis de constater la situation à laquelle étaient confrontés les esclaves. Les membres de la cour royal ont décidé de participer à la réécriture de l’histoire de Loango, de sauvegarder son patrimoine et promouvoir la mémoire collective de ce site".

l'Angola est également parmi ceux qui ont créé des lieux de mémoire sur la traite négrière. 
Le Musée National de l’esclavage à Luanda en 1997 pour montrer au public l’histoire de l’esclavage en Angola., lieu d’origine de beaucoup de personnes qui montèrent dans les bateaux négriers, en direction de l’Amérique.  On peut apprendre que l’Angola a exporté des milliers de ses ressortissants au brésil, c’est ainsi qu’ils amenèrent au Brésil, la Capoelra, danse de combat. Le musée se trouve dans la maison d’Alvaro de Cavalho Matoso, l’un des plus grands trafiquants d’esclave du dix huitième siècle.




Thérèse Diatta ngoboh

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