mercredi 25 septembre 2013

POLYEDRE HOME & DESIGN accueille l'exposition DIVINE FEMININE









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EExposition Divine Féminine d’Elin Hornfeldt  à POLYEDRE HOME & DESIGN d’Emilie-Pineau-Valencienne  jusqu’au 31 décembre 2013


Exposition DIVINE FEMININE à POLYEDRE HOME & DESIGN


Elin Hornfeldt est photographe, originaire de Suède, vit en France depuis 7 ans. Nous l’avons rencontrée  chez Émilie Pineau-Valencienne, elle exposait ses photos.

Comment vous avez connu Emilie ?

Elin Hornfeldt : j’ai rencontré Emilie chez mon coiffeur, ainsi nous avons échangé quelques mots et elle est repartie en emmenant l’une de mes photos. Elle m’a ensuite contactée, c’est ainsi que nous nous sommes retrouvées à POLYEDRE.


Elin Hornfeldt

Vous avez étudié la photographie ?

Elin : Quand j’étais étudiante en Suède, mon meilleur ami était photographe, un jour, il m’a photographiée, et j’ai emprunté son appareil photo pour
photographier mes sœurs et mes amies, je réalisais leurs portraits pour mettre en valeur leur beauté. Dans la photographie je me servais de tout ce qui était associé à la mode : la coiffure, le maquillage, le style, l’élégance, la beauté tout simplement.

POLYEDRE HOME&DESIGN, un concept d’Emilie Pineau-Valencienne, décoratrice d’intérieur, selon ses explications, elle collabore avec un architecte, un tapissier et un sculpteur dont l’architecte très connu, Eric Douette, l’artisan tapissier, Gabriel Ravet et le sculpteur Richard Orlinski.


Émilie Pineau-Valencienne


Emilie tient son sens d’accueil de sa longue expérience  professionnelle à New York. Son  sens des relations humaines, lui permet d’être  à l’écoute de sa clientèle. C’est ainsi que, au cœur  du quartier  Saint germain des Prés, entre le Sénat et le jardin du Luxembourg, Emilie Pineau-Valencienne, vous accueille à POLYEDRE HOME & DESIGN,  vous conseille, vous  fait découvrir l’art de vivre chez soi. Emilie qui  a flâné dans les galeries de Chelsea et autres vous fais profiter de toutes ses découvertes et son savoir. A POLYEDRE HOME & DESIGN, les objets d’art vous fascinent, sans oublier les parfums d’intérieur, des sculptures, des tapisseries, comme on aimerait en avoir chez soi. 

 
Émilie Pineau-Valencienne, décoratrice d'intérieur



A l'exposition « Divine Féminine » du photographe Elin Hornfeld, les photos sont accrochées au mur donnent de l’éclat à POLYEDRE HOME & DESIGN dans une ambiance conviviale.


Contact




Thérèse Diatta Ngoboh




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jeudi 19 septembre 2013

Paris d'hier et d'Aujourd'hui raconté en croisière sur la Seine à Paris



L’histoire de Paris raconté par Eductour,  Vedettes de Paris  et Batostar  sur la Seine
Les balades fluviales en bateau électrique pendant quarante minutes



 
Batostar, 1er bateau électrique en France



Frédéric  Avierinos, Directeur général des vedettes de Paris  nous reçoit quelques heures avant 
Frédéric Avierinos, DG Vedettes de Paris
la croisière sur Paris à bord de Paris Étoile, une Flotte de Prestige. Il nous parle aussi de Batostar, une nouvelle péniche électrique qui vient d’être créé :
Frédéric Avierinos nous explique : « Batostar est l’un des 1er Bateau  électrique, 1er opérateur au norme Iso 14001 développement durable en France.  Nous avons une clientèle surtout individuelle. Nous réalisons des événements, des concerts,  des conférences. Nous avons eu 600 passagers l’année dernière. Nous avons profité d’un très bel été cette année à part quelques intempéries. Nos croisières paris Montparnasse, paris Montmartre, paris Trocadéro, paris Etoile offrent un univers convivial. Le bateau pour Paris Etoile a été construit en Hollande. La croisière dans nos bateaux nous fait revivre l’histoire du Moyen âge en image de synthèse. Batostar est une nouvelle péniche. Nous proposons 40 minutes de balades commentées sur la Seine, de jour comme de nuit, nos voyageurs peuvent admirer les monuments, les ponts, les quais et la vie parisienne qui défile sous nos yeux, de mercredi à dimanche avec des tarifs abordables.  Au cours de la croisière, on peut se restaurer à sa guise ou déguster une coupe de champagne ».

Pont Alexandre III, construit en 1791 il mène vers concorde, ensuite les Champs Elysées

 Nous avons ensuite embarqué dans Paris Étoile  au pied de  la Tour Eiffel. De nombreux journalistes de l’APE (Association de la Presse étrangère) étaient là en compagnie de monsieur Frédéric Avierinos. Nous avons parcouru le Musée d’Orsay (l’ancienne gare d’Orsay, créé pour conduire les gens à l’exposition Universelle), l’Institut du monde Arabe, Notre Dame de Paris, la conciergerie, le Musée du Louvre(ancien 


 
Traversée du Musée du Louvre




Palais du Roi de France), la passerelle des arts, le Pont Neuf ( 1er pont en pierres avec les bouquinistes de Paris), le Pont Saint Michel, l’Ile de la Cité, cathédrale Notre Dame, le fameux restaurant Tour d’Argent crée en 1952, Quai Saint Bernard, l’hôtel Lambert, où séjournaient Chopin, Berlioz…, le Pont Marie, le Palais de Tokyo,  l’Obélisque de la concorde, l’Académie Française, l’Assemblée nationale, le grand Palais, le palais de Chaillot, nous avons traversé le pont de Concorde qui mène sur l’Avenue des Champs Elysées à l’arc de Triomphe, le Musée de l’Orangerie, crée par André Le notre en 1900. Une balade entre le Paris d’aujourd’hui et du moyen âge, croisière commentée par le spécialiste des vedettes de paris.




Croisière de paris                        
Embarquement au pied de la Tour Eiffel
Port de Suffren
75007 Paris
Tel : 01 44 18 19 50




Thérèse Diatta Ngoboh





mardi 17 septembre 2013

François Hollande et Joachim GaucK à Oradour-Sur-Glane


François Hollande et Joachim Gauch à Oradur-Sur-Glane, ils ont rompu le silence

Mercredi 4 septembre 2013, le Président de la République Française, François Hollande et Joachim GaucK Président de la République Fédérale Allemande ont visité Oradur-Sur- Glane 



Oradur-Sur-Glane, ville Martyr

                                            ORADOUR, 10 JUIN 1944, historique

Le 10 juin 1944, quatre jours après le débarquement américain en Normandie, 642 hommes,
Femmes, et enfants de la commune d'Oradour-sur-Glane sont massacrés par une unité de la
Waffen SS de la division Das Reich remontant de Montauban vers les plages normandes.
14 alsaciens (un engagé volontaire et 13 "Malgré nous") faisaient partie de cette unité.

La commune d’Oradour-sur-Glane

Avant la tragédie du 10 Juin 1944, Oradour-sur-Glane était une bourgade paisible, à l'écart de
Des événements liés à l'occupation allemande (ni présence militaire, ni résistants). Elle était
un lieu de villégiature et d'approvisionnement apprécié. Elle se caractérisait alors par un
commerce actif en centre-bourg et des exploitations agricoles prospères aux alentours.
Sa population avait presque doublé, dans les premières années de la guerre, en raison de l'arrivée
des réfugiés alsaciens, d'expulsés lorrains, de travailleurs espagnols et vraisemblablement de
quelques juifs ayant fui la zone occupée limitrophe. Oradur comportait trois écoles : une de
garçons de 64 élèves, une de filles de 106 élèves et une école pour les enfants lorrains de 21
élèves. Au total, 171 enfants étaient encadrés par deux instituteurs et cinq institutrices.


Les faits
François Hollande visite Oradour-Sur-Glane

Le 10 Juin 1944 est un samedi, jour de distribution de tabac. Il y a donc beaucoup de monde,
venu des exploitations agricoles, et des environs de Limoges, notamment dans les bars et
restaurants du village.
Vers 14h15, Oradour est encerclé et investi par la 3ème compagnie du régiment "Der Führer"
de la division SS Das Reich. Sous le prétexte d'un contrôle d'identité et de recherche d'une
cache d'armes, tous les habitants sont regroupés sur la place du champ de foire. Le village est
méthodiquement fouillé et les récalcitrants abattus. Seul réussit à s'enfuir le jeune Roger
GODFRIN, élève de l'école lorraine.
A 14 heures 45, le regroupement est terminé. A 15 heures, les femmes et les enfants sont
dirigés vers l'église où ils sont enfermés. Les hommes sont répartis dans sept granges du
village, préalablement choisies par les Allemands pour leur unique issue sur la rue.
A 15 heures 30, au signal d’un coup de feu, les hommes sont simultanément abattus à la
mitrailleuse dans les granges et, pour la plupart, achevés au revolver. Puis les SS les
recouvrent de fagots et de paille auxquels ils mettent le feu. Cinq hommes blessés parviennent
cependant à s'échapper de la grange Laudy par une brèche du mur arrière.

Vers 16 heures, les SS déposent dans l’église une caisse d'explosifs et de fumigènes et
allumaient les mèches. Puis, à la mitrailleuse, ils abattent femmes et enfants. Seule Mme
ROUFFANCHE parvient à s'enfuir par un vitrail brisé derrière le maître-autel.
Jusqu'à 19 heures, s'ensuivent pillages et incendies des habitations. A 22 heures, le gros des
troupes allemandes part. Les deux jours suivants, des détachements reviennent creuser des
fosses pour ensevelir les cadavres et achever l'incendie des bâtiments.

Pourquoi ?

Lors de sa remontée vers la Normandie, la division SS Das Reich reçoit l’ordre de répondre au
harcèlement des maquisards par des représailles sur la population. La veille de la tragédie
d’Oradour, cette division exécute, par pendaison, 99 hommes à Tulle.
L’enlèvement par la Résistance de Haute-Vienne d'un officier SS, le 9 juin, a été présenté par
les bourreaux comme l’origine du massacre. Il est cependant clairement établi que la décision
de détruire le village a été prise avant cette opération.
Lors du regroupement de la population sur le champ de foire, les sous-officiers SS ont
également prétendu rechercher une cache d'armes. Mais il ne s'agissait là que d'une simple
manoeuvre psychologique, destinée à rassurer la population. Les habitants d’Oradour savaient
pertinemment qu'il n'en existait pas puisque le village ne connaissait pas d'activité résistante.

LE RECIT DE ROBERT HEBRAS A L’OCCASION DE LA VISITE
DES PRESIDENTS FRANÇAIS ET ALLEMAND

« Je me trouve devant chez moi, le samedi 10 juin 1944, avec un ami, lorsque deux véhicules
chenillés allemands passent devant nous avec des soldats à bord. Il est 2 heures de l'aprèsmidi
à ma montre. Mon ami n'est pas rassuré. Je lui dis : "ils ne vont pas nous manger". Moi,
je n'ai pas peur, parce que travaillant à Limoges, je vois les troupes d'occupation tous les
jours. Mon ami part en direction de son domicile. Sur l'ordre d'un soldat, je rejoins la place du
champs de foire avec ma mère et ma sœur aînée. Ma petite sœur est à l'école communale et
mon père est au travail à l'extérieur du village. Tout le village se trouve maintenant sur la
place. Aucune crainte n'est encore perceptible.
Apercevant ma petite sœur qui a, avec ses camarades et son institutrice, rejoint la place du
champ de foire, je m'approche pour l'embrasser et la rassurer. J'entends alors le pâtissier
s'inquiéter pour ses gâteaux qui cuisent dans le four, et la réponse, du soldat, en bon français,
avec un accent prononcé : «Ne t'inquiètes pas, on s'occupera de tes gâteaux !". Quelques
soldats nous séparent : les hommes d'un côté, les femmes et les enfants de l'autre. On nous
donne l'ordre de nous mettre sur le trottoir, face aux murs et j'entends les femmes et les
enfants partir.
Nous nous retournons. Les femmes et les enfants sont partis. Un soldat demande au maire en
Français  de se présenter (je dis un soldat, car tous avaient la même tenue, sans distinction de
grade) et ils prennent tous les deux la direction de la mairie. Ils reviennent peu de temps
après. Et c'est à ce moment-là, qu'on lui demande de désigner des otages. Le maire se propose.
Rapidement, on nous demande si nous avons des armes. Sans réponse, on nous dit « nous
allons les chercher et les personnes non concernées seront relâchées ». Je suis soulagé, je sais
qu'aucune arme n'est cachée chez moi.
Un soldat forme cinq ou six groupes inégaux. Celui dont je fais partie doit compter environ
une soixantaine d'hommes. Mon groupe est conduit à la grange « LAUDY », sans brutalité,
par cinq soldats armés de mitrailleuses. Arrivé dans la grange, je m'assois avec mes
camarades au fond, dans le foin. Sans précipitation, les soldats balaient l'entrée de la grange et
installent leurs armes.
Un soldat fait le tour du groupe et nous fait signe de nous lever. Je me lève et dès que ce
soldat a rejoint les hommes en position de tir devant la grange, j'entends une explosion qui à
mon avis vient de la place du champ de foire. A ce signal, c'est la fusillade. Nous tombons les
uns sur les autres. Je ne réalise pas immédiatement ce qui se passe. Tout se déroule très vite et
lorsque les mitrailleuses se taisent, des plaintes, des cris et des gémissements montent de
l'amas de corps brisés. J'ai plusieurs hommes sur moi. Je ne sais même pas si je suis blessé. Je
ne sais pas si je suis vivant ou mort.
J'entends des pas, ce sont ceux des soldats qui montent sur les corps pour achever les
survivants. A quand mon tour ? Je sens un pied sur mon dos, je ne bouge pas. Une balle
destinée à achever un camarade me blesse légèrement à la cuisse. On nous couvre de foin, de
paille, de fagots… et j'entends les soldats partir. Quelques personnes se plaignent. Peu de
temps après, je réentends le bruit des bottes et les soldats mettent le feu. La progression de
l'incendie est rapide et lorsque le feu m'atteint, je me dégage avec difficulté du brasier.
Persuadé que je vais mourir sous les balles, je m'aperçois que les soldats ne sont plus là.
Je me dirige vers une porte au fond de la grange. Elle donne sur une courette sans issue. Je
reviens dans la grange et ouvre la porte de l'étable où j'aperçois une ombre. J'ai peur et me
cache dans une étable à cochon. J'entends parler français et à travers la porte de l'étable,
j'aperçois quatre camarades. Je les rejoins avec soulagement. Je ne suis plus seul.
Trois d'entre nous se réfugient dans le grenier d'une grange voisine. Je me cache avec l'un de
mes camarades au sommet d'un tas de fagots. Soudain, deux soldats entrent dans la grange;
l'un deux met le feu à la paille, sur "le fenil". Les soldats sortent de la grange et tirent dans le
toit qui s'enflamme. Chassé par les flammes, nous nous réfugions dans des clapiers donnant
sur la place. Deux de mes camarades s'en vont, je ne sais pas où ; un autre part en direction du
cimetière. Je reste dans le dernier clapier avec l'un de mes camarades où, tenaillés par la soif,
nous buvons l'eau des volailles.
Les flammes atteignent le dernier clapier, je me tourne vers mon camarade qui est blessé aux
jambes et lui demande ce que je peux faire pour lui. Il me répond : "rien, pars". Je traverse la
place, en haut du champ de foire, je m'arrête, je lui fais signe que la voie est libre, qu'il peut
passer. Je traverse l'enclos de la ferme « LAUDY » en direction de l'entrée du cimetière que je
traverse également. Il est un peu plus de 7 heures du soir.
Je pars dans la campagne, la peur au ventre ; je marche sans savoir où je vais, en m'arrêtant
pour boire dans les rigoles. Je marche longtemps, la nuit tombe lorsque j'aperçois des
maisons. Je reconnais le hameau. Méfiant, j'en fais le tour. Je vois une fenêtre éclairée. Ayant
peur de la nuit, je frappe à la porte. On m'ouvre et j'ai la surprise de retrouver deux camarades
de mon âge avec leur petit frère, qui ont pu quitter le village dans l'après-midi. Je leur dis
qu'ils ont tué tous les hommes, sans réaliser que leur père fait partie des victimes. J'essaie de
les consoler en leur disant qu'on va retrouver nos mamans demain… »

Robert HEBRAS et Jean-Marcel DARTHOUT étaient  aux côtés du président de
la République française et du président de la République fédérale Allemande lors de
leur visite du village martyr.

LES PROCES DE 1953 ET 1983

Le 12 janvier 1953 s’ouvre, devant le tribunal militaire des forces armées de Bordeaux, le
procès d’Oradour. Mais les chefs n’y comparaissent pas : l’extradition du général
LAMMERDING, commandant la division SS Das Reich, a été refusée par l’Allemagne.
Le capitaine KAHN, auteur direct du massacre, a disparu avec sa famille. Seuls des exécutants  donc jugés.
Sur soixante-cinq accusés, vingt-et-un comparaissent, dont quatorze Français, tous Alsaciens.
(un sergent volontaire et treize incorporés de force). Neuf d’entre eux avaient 18 ans en 1944.
Il y a seulement sept Allemands, dont un seul sous-officier.
La présence d’une majorité d’accusés alsaciens déconcerte l’opinion. Elle est le point
de départ d’une grave cassure entre l’Alsace-Lorraine et le Limousin. Pour essayer de répondre à
ce drame de la mémoire et aux passions déchaînées, l’Assemblée nationale et le Conseil
 de la République votent, le 29 janvier 1953, un texte modifiant la loi du 15 septembre 
1948 créant la notion de responsabilité collective pour les membres d’associations criminelles (dont la
S.S.). Les accusés alsaciens ne sont pas ainsi poursuivis comme criminels de guerre
mais comme criminels de droit commun.
Le jeudi 12 février 1953, le tribunal rend son verdict.
Sur les sept Allemands, le sous-officier est condamné à mort, cinq soldats à des peines
de prison ou de travaux forcés, et le dernier est acquitté. Quarante-deux Allemands 
jugés en même temps, par contumace sont condamnés à mort, dont le général LAMMERDING.
Aucune de ces peines ne sera jamais purgée. Parmi les accusés français, seul le sergent
volontaire est condamné à la peine de mort. Neuf soldats sont condamnés à des peines
de travaux forcés et quatre à la prison, aucune des peines n’excédant 8 ans.
Les réactions sont vives. Certains jugent le châtiment insuffisant, d’autres - et notamment les
Alsaciens - estiment au contraire qu’il est de leur devoir de défendre les victimes de
l’incorporation de force.
Saisi d’une demande d’amnistie, le Gouvernement la fait passer en urgence et le texte est voté
par les deux Assemblées. Le 21 février, jour de la publication de la loi d’amnistie, les
Alsaciens quittent la prison militaire de Bordeaux, en même temps que cinq des sept
Allemands dont la peine est inférieure à 8 ans de détention préventive. En septembre 1954, les
deux condamnés à mort voient leur peine commuée en travaux forcés.
Après avoir échappé pendant de longues années à la justice, le sous-lieutenant BARTH,
instructeur affecté à la division SS Das Reich, est arrêté en 1981 en R.D.A. Après une longue
instruction, le jugement est prononcé en juin 1983 et le condamne à la prison à vie. Remis en
liberté en juillet 1997, il est mort en 2007

L’ACTION OUVERTE EN 2010
En octobre 2010, Andreas BRENDEL, procureur spécial du parquet de Dortmund, décide de
rouvrir une enquête, suite à la découverte de documents de l’ex-RDA. Sa démarche vise sept
anciens SS encore en vie. Agés de moins de 20 ans à l’époque des faits, six habitent
actuellement en Allemagne et un en Autriche.
Dans les archives de la Stasi, les enquêteurs découvrent également la déposition d’un homme
attestant que le massacre était prévu dès l’origine. La phrase « le sang doit couler » a été
prononcée par un officier SS avant le départ pour Oradour.
Fin 2011, la police allemande entend les différents suspects et fouille leur domicile. Aucune
preuve de leur implication n’est alors trouvée. S’il est bien établi qu’ils faisaient partie des SS
mobilisés à Oradour, ils ont pu être affectés aux missions de surveillance aux alentours du
village.
En janvier 2013, l’adjoint d’Andreas BRENDEL se rend sur le site du village martyr, dans le
cadre d’une entraide pénale internationale. Il est accompagné de la chef du pôle « Crimes
contre l’humanité » du parquet de Paris et d’enquêteurs de la section « Recherche » de la
gendarmerie. Son objectif est de « faire des constatations sur place » et « en particulier de voir
à Oradour où étaient déployées les différentes unités et d’écouter de nouveaux témoins ».
Entre mars et mai 2013, de nombreux témoins ont pu être entendus par les enquêteurs français
et allemands, sur le fondement d'une nouvelle demande d'entraide des autorités allemandes.
Une rencontre avec l'ANFMOG a également été organisée pour lui expliquer la démarche des
autorités allemandes. Cette initiative a été reçue positivement par les rescapés du massacre.
Plusieurs des suspects ne peuvent plus être poursuivis en raison de leur état de santé. Si la
perspective d’un procès semble difficile à envisager, Andreas BRENDEL espère qu’une
décision sur son organisation éventuelle sera prise avant la fin 2013.
Les enquêteurs allemands analysent actuellement les volumineuses archives judiciaires et
militaires relatives au massacre. Un point sera dressé, dans les prochaines semaines, entre le
parquet de Dortmund et le pôle français « Crimes contre l'humanité » pour savoir si
les autorités allemandes souhaitent solliciter d'autres actes sur le territoire français. Depuis le
début de la procédure, la rapidité d'exécution des demandes allemandes a été rendue possible
grâce à l'existence de ce pôle spécialisé, à compétence nationale.
Le 3 octobre 1990, Joachim GAUCK est nommé délégué fédéral aux archives de la Stasi.
Dans l’exercice de cette fonction qu’il occupe jusqu’en 2000, il acquiert le statut d’autorité
morale en Allemagne. Il y dirige un délicat travail de transparence et de mémoire en ouvrant
les archives de l'ancienne police secrète est-allemande. Son action est appréciée au point que
cette administration est surnommée, aujourd’hui encore, « l'administration Gauck ».

L’ASSOCIATION NATIONALE DES FAMILLES DES MARTYRS
L’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane (ANFMOG) a été créée
le 11 mars 1945 à la suite du regroupement de deux organisations préexistantes :
- Le Comité du souvenir, constitué fin 1944 par des personnalités locales, pour réaliser
un mémorial commémorant le massacre et conserver des ruines ;
- L’Association des sinistrés et rescapés d’Oradour, constituée le 16 novembre 1944,
pour défendre les intérêts matériels et moraux des survivants.
Dès sa création, l’ANFMOG a eu deux objectifs principaux : la défense et l’illustration du
souvenir des événements du 10 juin 1944 ; et l’exigence du châtiment des auteurs du
massacre, allemands comme alsaciens incorporés de force.
Depuis 2000, Claude MILORD, neveu de victimes, est à la tête de l’ANFMOG. Né en 1952,
Claude MILORD est le premier représentant de la génération d'après-guerre à présider
l’association.
Parmi ses activités principales, l’ANFMOG édite et remet à jour régulièrement le livre
“Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante”. Ouvrage officiel de l’association, il décrit le
contexte du massacre, l’événement lui-même et ses suites politiques et judiciaires. Il est très
largement diffusé et remis à toutes les autorités visitant Oradour.
L’ANFMOG a également pris une part importante dans la réalisation du Centre de la
mémoire, en particulier en ce qui concerne la rédaction de l’appareil explicatif et historique
présenté par le centre.
Selon l’usage établi par le temps, l’association est également un partenaire privilégié de l’Etat,
au même titre que la commune, pour toutes les affaires concernant l’entretien du village
martyr et les commémorations officielles.
Enfin, l’association joue un rôle essentiel dans la lutte contre le révisionnisme en tant qu’il
concerne les événements survenus à Oradour-sur-Glane.
L’ANFMOG compte, à ce jour, 500 adhérents. Ils sont principalement domiciliés en Haute-
Vienne et en Moselle, autour de la commune de Charly-Oradour, d’où étaient originaires
environ cinquante lorrains réfugiés à Oradour et victimes du massacre.

LA CONSERVATION DES RUINES

Dès la Libération, Oradour est devenu le symbole, en France, du crime contre l’Humanité
accompli par la barbarie nazie. En novembre 1944, le Gouvernement provisoire de la
République, présidé par le général de GAULLE, décide de conserver les ruines du village
martyr et de construire à proximité un nouveau village. En 1946, la loi du 10 mai confirme ces
dispositions et classe le village martyr parmi les monuments historiques.
Le site est depuis une propriété de l’État gérée par le ministère de la Culture. Avec le
concours des 3 agents d’accueil et de surveillance, ce ministère assure les conditions de leur
ouverture au public (au moins 300 000 personnes le visitent chaque année). Cette mission
exige une vigilance particulière compte-tenu de la nature des lieux.
Appuyé sur l’architecte des bâtiments de France, le ministère de la Culture veille également à
la conservation physique des ruines. Tous les ans, l'Etat consacre 150 000 euros à l'entretien
des murs d'Oradour. Cette responsabilité pose aujourd’hui une question majeure : comment
conserver un site qui subit l’inexorable usure du temps ? Qu’en restera-t-il dans les prochains
siècles ? Cette interrogation n’est pas neuve mais elle prend, avec le temps, de plus en plus d’acuité.

Dès 1994, la Commission supérieure des monuments historiques s’en est emparée.
Dans sa conclusion, elle a estimé qu’il « convenait d’accompagner l’évolution inéluctable des ruines,
de sorte que l’Etat conserve sans restituer et assure la sécurité du public et une survivance
douce du site, en concentrant spécialement ses efforts sur le quartier de l’église, porteur de
l’essentiel du symbole ».
En avril 2013, Raymond FRUGIER, maire d'Oradour-sur-Glane, s’est inquiété de la
conservation du site dans le temps. Sa position est la suivante : pour des questions
mémorielles, il faut conserver les vestiges le plus longtemps possible. S'il advenait que
l'ensemble des ruines ne puisse être consolidé, il conviendrait alors, puisque certains pans de
murs s'effondrent chaque année, de concentrer les moyens sur des périmètres qu'il faudrait
déterminer. L'Eglise, lieu symbole de la barbarie, les granges, lieux de supplice où ont été
regroupés les hommes, la rue principale et celle qui accède au CMO doivent être privilégiées.

Le   Mémorial

Sa création

Le projet d’un centre culturel visant à informer les visiteurs est initié par Jean-Claude
PEYRONNET, président du Conseil général de la Haute-Vienne, en accord avec l’ANFMOG
et la municipalité d’Oradour. Il est présenté à François MITTERRAND en 1989.
Engagé en 1992 par le Conseil général, ce projet reçoit le soutien financier du ministère de la
Culture, du ministère des Anciens Combattants, de la région Limousin et de l’Union
Européenne. Le plan soumis par Yves DEVRAINE (scénographe), Jean-Louis MARTY et
Antonio CARRILERO (architectes) et Bernard LASSUS (paysagiste) remporte le concours
International de maîtrise d’œuvre.
Le 16 juillet 1999, le  mémorial est inauguré par Jacques CHIRAC, président de la
République. Dans son discours, françois Hollande  chef de l’Etat Français rappelle que le massacre d’Oradour s’inscrit
dans la longue liste des atrocités commises par les hommes dans l’Histoire. Si l’objectif est de
conserver le souvenir du 10 juin 1944, il est aussi de faire d’Oradour le symbole des villages
martyrs de toutes les guerres (Seconde guerre mondiale, Yougoslavie, Kosovo, Rwanda…).

Oradour - Sur - Glane, ses activités

Sous la responsabilité de son directeur, Richard JEZIERSKI, une équipe professionnelle de 30
personnes accueille 130 000 visiteurs par an et réalise des activités spécifiques : expositions,
actualisation de la recherche et de la documentation, éditions, rencontres et débats.
Le mémorial accueille ainsi chaque année près de 60 000 étudiants, en provenance de toute la
France et de pays étrangers, pour des visites d’une journée. Il assure également la formation
des enseignants du second degré dans le cadre des « plans académiques de formation » qui
leur permettent d’actualiser leurs connaissances.
Le Centre gère aussi un important fonds documentaire constitué d’archives, d’ouvrages, de
photos et films relatifs à Oradour-sur-Glane, la Seconde Guerre mondiale, les massacres
contemporains et l’importance de la mémoire. Ce fonds sera bientôt accessible en ligne.
En tant que structure internationale, le Centre participe aux grandes rencontres européennes
de jeunes étudiants engagés dans des actions civiques. En 2008/2009, il a également cogéré
avec l’OFAJ une rencontre dédiée aux lieux de mémoire difficiles.

NOTICE BIOGRAPHIQUE – ROBERT HEBRAS

Robert HEBRAS est né le 29 juin 1925 à Oradour-sur-Glane. A l’âge de quinze ans, en
1940, il est engagé comme apprenti mécanicien dans un garage situé à Oradour-sur-Glane,
puis de 1941 à juin 1944, il occupe un poste d’ouvrier mécanicien dans un garage de
Limoges.
Sa vie bascule le 10 juin 1944 lorsqu’il échappe au massacre de la population d’Oradour-sur-
Glane. Il est l’un des cinq survivants du groupe d’hommes fusillés et brûlés dans la grange
Laudy. Atteint par balles à la tête et à diverses parties du corps, il est caché afin de soigner ses
blessures. Peu après il s’engage dans la Résistance.
Il rejoint le maquis de Cieux le 17 juillet 1944 et s’engage ensuite dans l’Armée française de
la Libération. Il participe aux combats dans la région de Lorient et est démobilisé le 14
septembre 1945 après seize mois de services. Il est titulaire de la croix du combattant.
En 1950, il est le premier garagiste à s’installer à Oradour-sur-Glane, ville reconstruite après
le drame. Parallèlement à sa vie professionnelle, il adhère, dès sa création en 1945, à
l’Association Nationale des Familles des Martyrs d’Oradour-sur-Glane (ANFMOG) et en
assume la présidence de 1987 à 1991.
C’est sous son mandat qu’a été décidée la construction d’une structure muséographique
destinée à informer et à faire réfléchir les jeunes générations. Sans son travail acharné, le
Centre de la mémoire n’aurait sans doute pas été réalisé.
Depuis 2006, M. Robert HEBRAS est vice-président du conseil départemental de l'ONAC
présidé par le Préfet.
Décoré des insignes d’officier de la Légion d’honneur en 2010, il a reçu, en septembre 2012,
la Croix Fédérale du Mérite, des mains du Consul général d’Allemagne à Bordeaux, au nom
de M. Joachim GAUCK, Président de la République fédérale d’Allemagne.

NOTICE BIOGRAPHIQUE – JEAN-MARCEL DARTHOUT

Jean-Marcel DARTHOUT est né le 12 avril 1924 à Saint Victurnien (87). Le 10 juin 1944,
lors du massacre de la population d’Oradour-sur-Glane, il fut avec Robert Hébras, parmi les
cinq survivants d’un groupe d’hommes fusillés et brulés vifs dans la grange LAUDY.
Ayant perdu sa mère et son épouse dans le drame, il adhéra dès sa création en 1945 à
l’Association des Familles des Victimes d’Oradour-sur-Glane et se dévoua à cette cause, en
devenant rapidement l’un des membres les plus actifs du conseil d’administration.
De 1946 à 1984, sa carrière professionnelle l’amena à quitter le Limousin pour Paris. Malgré
l’éloignement, il contribua de maintes manières à porter témoignage des évènements du 10
juin 1944 et à faire en sorte que le souvenir de ces atrocités empêche à jamais leur récidive. Il
a participé depuis toujours et de façon active à la préparation des cérémonies
commémoratives et aide les familles à obtenir le titre d’internés politiques en leur qualité
d’ayant cause.
En 1984, il revient vivre dans son village natal, où il assumera dès 1985 la vice-présidence de
l’association. En 1989, il a collaboré à la réalisation du film intitulé "Oradour les voix de la
douleur" réalisé par Michel Follin et Marc Wilmart.
Président de l’Association des Familles de Martyrs d’Oradour-sur-Glane entre 1992 et 2000,
M. DARTHOUT fut l’un de ceux qui contribuèrent activement à la construction du « Centre
de la Mémoire », destiné à faire connaître aux générations actuelles et futures le drame du 10
juin 1944.
Officier de la Légion d’Honneur depuis le 13 juillet 2009, il fut l’un des instigateurs de
l’opération « je t’écris pour la vie » à destination d’enfants et d’adolescents et a également
témoigné dans le documentaire de 2008 « Oradour, les voix intérieures », réalisé par Marc
Desouter et Laurent Ramamonjiarisoa.



Thérèse Diatta Ngoboh