lundi 11 juillet 2011

Nancy, Capitale des Ducs de Lorraine et ses environs



A Nancy, Place Stanislas
A 1h30 de Paris par TGV, nous voilà à Nancy.

Fontaine, Place Stanislas

Collection Daume, musée des beaux-arts de Nancy

J.Gruber, vitrail dit de la salle (musée de l'école de Nancy)

Louis Marjorelle, ensemble de chambre (musée de l'école de Nancy)

Façade, musée de l'école de Nancy

Bar-le-Duc

Eglise Sainte Etienne avec la conférencière

Festival de rue (surprendre...Le singe descend-il de l'homme ? Mario promène son singe).

Madame Nelly Jacquet, maire de Bar-le-Duc au Festival de rue et de cirque (RenaissanceS 2011)

D’abord un petit parcours à Nancy, Joyau du siècle des lumières et berceau de l’art nouveau.

Nous arrivons à la place Stanislas, place de l’alliance, place de la Carrière où le guide nous fait un petit historique de la ville de Nancy :

«  Nancy Capitale des Ducs de Lorraine, est connue dans le monde entier pour son ensemble architectural XVIIIe siècle, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983. La place Stanislas, entièrement  rénovée en 2004 pour son 250ème anniversaire, embellie et piétonne, est considérée comme l’une des plus belle place du monde. Mais plus encore qu’une ville d’art, Nancy est tournée vers la culture « vivante », avec un opéra national, un ballet, un orchestre symphonique et lyrique, un centre dramatique national, 6 musées dont l’étonnant musée de l’Ecole de Nancy, inclassable et unique… Nancy est une ville séduisante et dynamique au sein d’une agglomération de 20 communes en plein essor, et d’une aire urbaine de 460.000 habitants. Nancy, une ville verte qui investit  dans l’environnement durable, qui évolue en permanence : transports urbains, nouveaux quartiers rives de Meurthe, quartier gare au cœur de la ville : la ville vieille  d’époque médiévale et renaissance, blottie autour de la grande rue et du palais des Ducs de Lorraine, la ville neuve, dite de Charles III, construite à la fin du XVIe, au sud de la première.
 L’emblématique place Stanislas date du VIIIe siècle a été conçu par le beau père de Louis XV et dernier des Ducs de Loraine, Stanislas.

Les bâtiments Ecole de Nancy, construits entre 1880 et 1914…En se dirigeant vers le parc, on découvre de l’art nouveau et de l’art déco, des balcons, des grilles en fer forgé parfois doré ou en couleur.

Nancy, ville de l’art et de culture

Voilà pourquoi nous avons fait un petit détour au Musée des Beaux Arts de Nancy

La Collection Daum du Musée des beaux – arts de Nancy, à la place Stanislas, riche de plus de 600 pièces, est considérée, aussi bien par la communauté scientifique que par le public, comme la collection de référence. Cet ensemble d’une qualité esthétique et historique de premier plan, permet de présenter l’histoire de la manufacture depuis ses débuts dans les années 1880 jusqu’aux créations des années 1990.

Comment sont fabriquées de si belles pièces  en cristal ?
La réponse nous l’avons obtenu à la Cristallerie Daum. Un savoir-faire d’exception. La pâte de verre, une ancienne technique du verre qui remonte de 5.000 an avant Jesus Christ. Cette technique longtemps oubliée fut redécouverte par Daum en 1900, puis retravaillé en 1968. La pâte de verre est en réalité une pâte de cristal contenant près de 30% de plomb. La matière, pâte de verre naît à partir d’un cristal spécialement fabriqué dans des pots. «  Plusieurs facteurs influent sur le résultat final de la couleur », nous dévoile la responsable de l’atelier Daum, « il s’agit de la pesée des matériaux, les proportions des mélanges, les réactions chimiques de certains minéraux et métaux, la montée en température, ainsi que le refroidissement des fours. Grâce au procédé de fonderie de verre et moulage à cire perdue, mis au point par Daum, la reproduction de la pièce originale est parfaite et conforme aux désirs de l’artiste ».
De juin à septembre, un parcours Daum est proposé entre les cristalleries du même nom et le Musée des Beaux Arts, situé place Stanislas. Invitation à la découverte du cristal, de sa transformation, de ses artistes et des talents qui collaborent à la fabrication des pièces rares et précieuses.


Après la Cristallerie, on s’arrête au Musée de l’école de Nancy. A la fin du 19e siècle, Jean-Baptiste Eugène Corbin (1867-1952), fils du fondateur des magasins réunis, mécène et amateur d’art, devient propriétaire d’une demeure marquées par des lignes architecturales, art nouveau…En 1951-52, la ville de Nancy fait l’acquisition de cette propriété….Notre guide, Florence Dossemann, nous donne toutes les explications :
« A la croisée de l’art et de l’industrie, l’Ecole de Nancy, appelée également « Alliance provinciale des industries d’art », est officiellement fondée en 1901. Cette association qui a pour président Emile Gallé, allie maîtrise technique et artistique à la production de série. Envisageant le cadre de vie dans sa globalité, le mouvement investit tous les domaines de créations : l’architecture (Emile André ou Lucien Weissenburger), la verrerie (Emile Gallé ou les frères Daum), la peinture ou la reliure (Victor Prouvé ou Camille Martin), l’ébénisterie et la ferronnerie (Louis Marjorelle), ou encore, les vitraux (Jacques Gruber). Les formes fluides, en arabesque, de leurs œuvres sont caractéristiques de l’art nouveau ».

Le soir à la place Stanislas, nous avons assisté à un spectacle  animé en son et lumière. D’après le programme qu’on nous a donné  ce spectacle, de haute technologie, aura lieu jusqu’en septembre. Chaque soir  toutes les façades de la place  sont multicolores. Les images HD sont projetées sur les murs, accompagnés par la musique. C’est la cinquième édition de ce spectacle qui met à l’honneur le patrimoine architectural de Nancy.

Nancy est aussi une ville gourmande. Des spécialités ou produits locaux ont fait sa réputation…La bergamote et le macaron, la quiche et les mirabelles, mais il faut aussi goûter de nombreuses recettes régionales, à base de gibiers et de poisson d’eau douce…Une saveur inoubliable.

Deuxième étape : Bar-le-Duc

Bar-le-Duc, ville d’art et d’histoire. Préfecture de la Meuse, Bar-le-Duc se situe au sud du département et compte 16900 habitants appelés les barisiens. Elle bénéficie d’une situation européenne privilégiée : à 200 km de Paris et de l’Allemagne, et à 100km de la Belgique, du Luxembourg et des agglomérations régionales de Nancy et Metz.

Entourée de forêts, Bar-le-Duc est traversée par la rivière de l’Ornain et desservie par les lignes de chemin de fer, paris - Strasbourg, Paris – Metz et le canal de la Marne au Rhin. L’originalité de Bar-le-Duc, une partie de la ville se situe en haut et l’autre en bas. L’ensemble présente un paysage  vert,  naturel et d’une architecture pittoresque.
Bar-le-Duc, à la ville haute, en compagnie du guide conférencier, on se dirige vers l’Eglise Saint - Etienne. Elle nous donne quelques explications : « entre lignes gothiques et motifs renaissants, longue de 43 mètres, large de 20 et haute de 12 mètres, l’église Saint – Etienne, se présente aujourd’hui comme un édifice majeur de l’architecture de la fin du Moyen âge en Lorraine. Un style essentiellement gothique. L’église fut fondée en 1315. Quelques éléments sont inspirés de renaissance. Les dépouilles des Ducs de Bar ont été transférées dans cette église. Aujourd’hui, l’église Saint -Etienne est classée parmi les monuments historiques de France ». Sur le plan culturel, Bar-le-Duc développe des actions innovantes, comme RenaissanceS 2011, Festival de rue et de cirque, sur le thème de l’Utopie, du 1er au 3 juillet. Nous avons assisté à quelques scènes de rue en présence du maire de Bar-le-Duc, Nelly Jaquet. On ne pouvait pas quitter Bar-le-Duc sans assister au Théâtre ambulant au Parc de l’hôtel de ville, où la vieille Dame évoquait ses souvenirs en s’adressant au public et à son fils. Son fils en âge adulte avait lui aussi une histoire à raconter, celle d’un « oiseau africain » qui a grandi en Sibérie. Une pièce de théâtre assez comique, dédiée aux enfants et adultes.



Thérèse Diatta Ngoboh

dimanche 3 juillet 2011

Reims, son monument phare, la Cathédrale Notre Dame, son musée des beaux-arts, sans oublier son Champagne

Cathédrale Notre Dame de Reims, classé sur le site du patrimoine mondial de l'UNESCO
Madame Adeline Hazan, Maire de Reims, inaugure les vitraux d'Imi Knoebel
Vitraux, réalisation de Marc Chagall, il y a quarante ans. En l'an 2000, le ministère de la culture a fait une commande publique de vitraux qui venaient s'ajouter à ceux de Chagall et dont ceux d'Emi Knoebel, maître de l'abstrait et de la couleur.
Cathédrale notre Dame de Reims. Le 14 mai était dédié aux bâtisseurs : forgerons, tailleurs de pierre, charpentiers ou verriers. Une cathédrale, c'est aussi un chef d'œuvre de savoir-faire

Reims, son monument phare, la Cathédrale Notre - Dame, son musée des beaux- arts, sans oublier son Champagne


Alors que la ville de Reims venait de célébrer le 800ème anniversaire de la Cathédrale Notre Dame de Reims, en mai dernier, nous nous sommes rendu à Reims, un mois plus tard,  
nous avons été reçu par madame la maire Adeline Hazan, présidente de Reims Métropole et par Jacques  Cohen, adjoint à la maire, chargé du tourisme et des relations. Nous avons échangé quelques mots au salon Mars de l’hôtel de ville le temps de faire la présentation pour ensuite retrouver  l’équipe de la communication de la mairie qui nous a dirigé vers  leur guide qui répondait à nos questions pendant qu’on se dirigeait  à l’intérieur de la Cathédrale.
« La cathédrale notre Dame de Reims, est  l’une des réalisations majeures de l’art gothique en Europe », nous explique notre guide « le monument qui est un chef d’œuvre du XIIIe siècle, le symbole fort de l’histoire de France est unique par son style. La cathédrale est érigée entre 1211 et 1516 par une architecture riche et inédite. Jamais encore, des artistes n’étaient parvenus à donner autant de vie aux sculptures. Le célèbre Ange au Sourire, le saint - Joseph ou la servante deviennent des personnages à part entière, ils exposent l’édifice qui reflète 3 siècles d’influences et d’histoire médiévale. Notre-Dame de Reims est classée sur le site du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Notre dame dresse encore aujourd’hui sa silhouette monarchique grâce aux actions menées après la première guerre mondiale.

 Le statut sur la porte gauche de l’entrée de la Cathédrale, (l’Ange qui sourit) ressemble à la Joconde de Léonard de Vinci ?

Pas vraiment, nous répond le guide, c’est l’emblème de la ville de Reims…                                              Suite au Baptême de Clovis, à Reims, en 498, par Saint Rémi, de nombreux Rois de France ont été sacré à la Cathédrale Notre Dame de Reims à l’exception de Louis  VI, d’Henri IV et de Louis XVIII. La Cathédrale qui date de 1211.

La Cathédrale a-t-elle été détruite pendant la 1ère guerre mondiale ?

« 300 obus de 3 calibres de l’artillerie allemande sont tombés sur la Cathédrale, c’était en 1914,  ce qui a provoqué l’incendie. La destruction de la ville de Reims pendant la première guerre mondiale n’a pas épargné la cathédrale. C’est ainsi que la Cathédrale Notre Dame de Reims est devenu le symbole du martyr des villes de France pendant le conflit. La restauration de la cathédrale engagée par l’architecte Henri Deneux depuis 1915, se poursuit encore aujourd’hui ».
Nous entrons à l’intérieur de la cathédrale, contrairement  aux Cathédrales d’Europe, notre Dame de Reims, met en valeur  l’intérieur qui est décoré par des magnifiques vitraux illustrés par des écritures divines et les personnages, saints. Le vitrail médiéval a une double fonction, symbolique et didactique.
Nous avons continué notre visite au  Palais du Tau, il fait également parti du monument classé sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Etroitement lié à l’histoire de France, le palais du Tau, ancien palais de l’archevêque de Reims, reconstruit sous Louis XIV par Robert de Cotte pour Monseigneur Letellier, a conservé la chapelle platine du XIIIème siècle dont l’appellation correspond à sa forme en T (tau en grec) présente au public l’un des plus important trésor historique de France, le trésor de la Cathédrale, ainsi que les tentures murales, une tapisserie très ancienne de la cathédrale, elle représente la scène de la vie de la vierge. La sculpture médiévale y compris des statuts abîmés lors de la première guerre mondiale  déposés pour la restauration. Dans ce palais y ont résidé les Rois pour leur couronnement et c’est aussi de là que partait le cortège Royal et que se déroulait le fameux festin après le sacre dans la grande salle gothique, le Banquet du sacre. Nous avons parcouru presque toutes les salles du palais en Compagnie de l’administrateur, Aymeric Peniguet de Stoutz  qui nous a donné toutes ces explications. Parmi la plus  belle orfèvrerie,  qui constitue le trésor historique du Palais, on trouve le  fameux « calice » en or. Aymric nous explique qu’il servait à la communion des Rois de France lors du sacre. Le nouveau reliquaire créé par l’Orfèvre Cahier, à l’occasion du sacre de Charles X y est également exposé. On y trouve aussi les restes de la Sainte Ampoule, utilisés pour les sacres depuis le baptême de Clovis, les cadeaux des Rois de France à l’occasion de leur couronnement, le Talisman de Charlemagne...

A la veille de l’inauguration des vitraux d’Imi Knoebel, le 25 juin, l’équipe de communication de la mairie nous a emmené assister au spectacle, rêve de couleurs dédié aux 800 ans de la Cathédrale  de Reims, créé par Skertzo, metteur en scène des patrimoines. Une mise en scène exceptionnelle de la façade de la cathédrale, les images des danseurs, des acrobates se projettent autour de la Cathédrale multicolore, la cathédrale s’illumine, devient rose, bleue jaune, blanc. Le crayon de l’architecte en retrace le plan. Les couleurs des sacres, les ornements immenses sur la façade de la Cathédrale. C’est une mise en scène qui  dure 25 minutes, jouée et répétée deux fois, en soirée. En été le spectacle  commence à 23h, en septembre, il commence à 21h, ceci jusqu’au 23 octobre.

Le 25 juin 2011  une visite très rapide de la cave, Champagne Taittinger, suivi de l’inauguration des nouveaux vitraux de la Cahédrale de Reims,
 en présence de Monseigneur Thierry Jordan, Archevêque de Reims, Madame Adeline Hazan, Maire de Reims, monsieur Michel Guillot, Préfet de la Région Champagne-Ardenne.
La remarquable parure de verre installée aux XIIème et XIIIème siècles dans ce haut lieu de l’art gothique avait subi des destructions irrémédiables pendant la première guerre mondiale. En 1917, les bombardements redoublant, Jacques Simon, maître verrier de la ville,  à la demande du ministère des Beaux- Arts dépose une commande de six vitraux  pour les deux chapelles de la Cathédrales de Reims.
Extrait du discours de madame Adeline hazan, Maire de Reims : « Nous attendions tous cette inauguration avec plaisir. Voilà déjà plus d’un mois que nous fêtons le 800ème anniversaire de notre Cathédrale, ce joyau de notre territoire…Lorsqu’il y a été proposé voici trois ans à Imi Knoebel de concevoir les six vitraux destinés à deux chapelles du chœur de notre Cathédrale, c’était pour permettre à ce prestigieux patrimoine de continuer à briller…Je vois un magnifique symbole artistique, qui va rejoindre le chef d’œuvre de Marc Chagall de 1974…Tandis que le spectacle « rêve de couleurs » nous permet de parer l’extérieur de la Cathédrale de ses plus belles couleurs d’autrefois, les vitraux d’Imi Knoebel apportent pour leur part un nouveau regard en son sein…
Nous avons visité le  musée des beaux-arts de la ville de Reims
Fondée en 1794 à partir des saisies révolutionnaires, la collection du Musée fut placée à l’hôtel de ville. Durant le XIXème siècle, dons et legs de collectionneurs privés, dépôts de l’Etat et achats de la ville complétèrent progressivement ce fonds. La ville acquit  le palais abbatial du XVIIIème siècle, remanié au XIXe siècle. Le musée des Beaux-arts de Reims conserve une des plus prestigieuses collections des musées de France. Il illustre ainsi les plus grands mouvements artistiques du XVe au XXe siècle notamment, les peintures, les sculptures et aussi du mobilier et des objets d’art.

Thérèse Diatta Ngoboh